Dispositif ULIS diminué en Seine-et-Marne

Dispositif ULIS diminué en Seine-et-Marne

Au nom de l’inclusion, l’académie de Créteil a décrété, sans concertation avec les familles, de « fermer » le dispositif ULIS une semaine après chaque congés scolaire et 1/2 journée par semaine. Lors de ces périodes, les enfants sont « inclus » dans une classe de leur âge sans accompagnement. La responsable du dispositif doit alors faire de la coordination avec les classes où sont répartis les élèves.

Ce changement, sur un dispositif qui convenait bien à nos enfants avec un syndrome de Prader-Willi, ne va pas dans le bon sens. Quel bénéfice imaginé y-a-t-il de mettre un élève ULIS dans une classe qu’il ne connait pas et sur un programme qu’il ne connait pas (exemple : devoir surveillé de physique-chimie!). Qui a pensé que cela pouvait être angoissant, dévalorisant? Encore une fois c’est à l’élève avec un handicap de s’adapter, alors qu’il n’en a pas forcement les moyens!

L’académie interrogée à ce sujet, n’a pas donné ses raisons et a renvoyé sur le coordinateur pédagogique. C’est facile de ne pas considérer les cas complexes, comme ceux des enfants porteurs d’un syndrome de Prader-Willi, mais pas seulement, d’autres enfants avec un handicap différent ne sont pas à même de gérer l’inclusion forcée.

Madame Fadila Khattabi, la ministre déléguée chargée des personnes avec un handicap, après avoir été saisie par les parents et un enfant autiste, répond que cette inclusion est bénéfique pour certains enfants. Un papa ajoute que pour lui, père d’un enfant autiste, cela a pour conséquence qu’il déscolarise son enfant, trop angoissé par la situation pendant ces temps d’inclusion forcée et que tout le bénéfice de l’an dernier en 6eme, est anéanti (voir la vidéo qui a été réalisée ).

Evidemment, la logique qui s’en suit est que si l’enfant ne peut pas « vivre » l’inclusion forcée demandée, c’est qu’il est préférable qu’il continue en IME. On ne dit pas, cependant, qu’il n’y a pas assez de place en IME pour les accueillir et que la poursuite des apprentissages n’est pas équivalente.

Des parents d’enfant porteur d’un syndrome de Prader-Willi concernés par cette « adaptation » du dispositif ULIS en Seine-et-Marne, nous alerte et souhaite que PWF fasse entendre sa voix. Ce que nous allons faire.

Si vous êtes mis en face d’une situation similaire, contactez la correspondante régionale de l’Ile-de-France Marie-Chantal Hennerick ([email protected]) pour étoffer le dossier.

La chaine parlementaire a suivi le papa qui a rencontré Madame Fadila Khattabi a réalisé un reportage sur le parcours de Tom, autiste et l’action de sons papa. Vous trouverez la question de l’amputation du dispositif ULIS à 9h38 sur la vidéo qui vous est proposée: https://www.youtube.com/watch?v=BkKVbC83MKU

 

Livret parcours inclusif pour la rentrée 2021

Livret parcours inclusif pour la rentrée 2021

Le livret parcours inclusif, co-piloté par le ministère de l’Éducation nationale, centralise les informations relatives à l’élève, à son parcours et aux aménagements ou accompagnements mis en place (programme personnalisé de réussite éducative, projet d’accueil individualisé, projet personnalisé de scolarisation, GEVA-Sco…). Il est prévu dans la phase 2 du déploiement du système d’information commun des maisons départementales des personnes handicapées.

Testé en 2020, il sera déployé à la rentrée 2021. Voir l’article du Collectif handicap en cliquant à ce lien : livret parcours inclusif 

et aussi sa présentation sur le site du CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie) dont nous reprenons le visuel: livret parcours inclusif

Si votre enfant a pu bénéficier de ce dispositif, n’hésitez pas à nous le faire savoir, pour que nous puissions mieux communiquer sur ce sujet.

Recherche sur l’apprentissage de la lecture pour des enfants porteurs d’un syndrome de Prader-Willi

Vanina Morison avec une équipe de chercheurs, de l’université de Rennes , sous la direction de Nathalie Marec Breton, conduit une recherche sur l’apprentissage de la lecture chez les enfants porteurs d’un syndrome de Prader-Willi (SPW). Cette étude a été financée  par Prader-Willi France et la région Bretagne.

Son objectif est d’identifier les difficultés de la mise en place de l’apprentissage de la lecture chez des enfants avec un SPW et de pouvoir ensuite développer un outil de remédiation favorisant un accompagnement plus adapté aux spécificités des personnes porteuses d’un SPW.

La recherche a étudié une cohorte de 11 enfants dont l’âge moyen était de 6 ans et 7 mois au début de l’étude.
Chaque enfant a été rencontré une fois par an pendant 3 ans.

L’étude n’est pas terminée en raison des difficultés liées au contexte sanitaire et au congé de maternité de Vanina Morison. Mais elle a déjà fait l’objet d’une publication et d’une présentation au 13e Colloque International du Réseau Interuniversitaire de (PSYDEV) PSYchologie du DEVeloppement et de l’éducation à Nancy en octobre 2020.

Les quelques lignes qui suivent ne prétendent pas faire un résumé de cette publication au contenu scientifique très complexe mais cherchent à en résumer quelques éléments importants: c’est à dire

  • la très grande hétérogénéité interindividuelle,
  • une progression globale, bien qu’il existe un décalage par rapport au niveau scolaire attendu, en fonction des âges chronologiques,
  • la présence de possibilités d’apprentissage de la lecture, apprentissage qui se mettra en place en général avec un retard variable suivant les personnes.

C’est d’ailleurs ce que constatent les familles, beaucoup d’enfants sachant lire et écrire en ayant acquis cette compétence à des âges très variables (note de PWF).

La suite de l’étude, avec le suivi dans le temps des enfants inclus dans cette recherche, devrait permettre de déboucher sur des méthodes et recommandations d’apprentissage. La soutenance de thèse est prévue au plus tard en novembre-décembre 2021.

François Besnier pour le pôle scientifique

Appel pour terminer l’étude sur la lecture avec le syndrome de Prader-Willi

Appel pour terminer l’étude sur la lecture avec le syndrome de Prader-Willi

Au cours de la journée nationale, le 12 octobre 2019, vous avez eu le plaisir d’écouter  Nathalie Marec-Breton et Nathalie Morison nous présenter le résultat de leur travail de recherche concernant les apprentissages de nos enfants touchés par SPW et en particulier l’apprentissage de la lecture.
Les chercheurs lancent un appel à volontaires, c’est à dire des enfants et adolescents de 10 à 16 ans, pour terminer leur étude. 

Leurs avancées sont intéressantes et ont pour objectifs de guider les pédagogues qui vont accompagner nos enfants dans leurs différents apprentissages.

Merci pour votre participation !

Ensemble nous irons plus loin !

Avis du Défenseur des droits sur l’inclusion des élèves handicapés à l’école et en université

Le Défenseur des droits a émis l’avis n° 19-06 le 10 avril 2019 sur l’inclusion des élèves handicapés dans l’école et l’université. Cet avis inclut des recommandations concernant la proposition de loi pour une école de la confiance.
Nous vous proposons d’en prendre connaissance en cliquant sur ce lien : ddd_AVis_20190410_19-06

Parmi les points forts du rapport, nous reprenons les suivants :
– « il est essentiel de rappeler que l’école inclusive impose également à l’école de s’adapter (voir supra), l’accompagnement humain ne devant pas être la seule réponse à l’inclusion des élèves handicapés ».
– A propos des pôles inclusifs d’accompagnement localisés : « il convient de veiller à ce que ces pôles permettent de développer une réponse globale (aides humaines, pédagogiques, éducatives et thérapeutiques) et adaptée aux besoins de chaque élève en situation de handicap, tels qu’évalués par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie Des Personnes Handicapées) ».
– « Le Défenseur des droits rappelle également que les sorties et voyages scolaires font partie intégrante de la scolarisation des enfants et qu’il appartient aux équipes pédagogiques d’anticiper les mesures à mettre en place pour permettre la participation des enfants handicapés à ces sorties ».
– « Le Défenseur des droits est par ailleurs préoccupé par un nombre de saisines en augmentation concernant l’inclusion des élèves en situation de handicap en établissement privé d’enseignement et du défaut de sécurisation du parcours scolaire de ces enfants par l’Etat, en dépit de l’obligation dont il est débiteur aux termes de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) ».

Enfance en situation de handicap : sortir du binaire

Le rapport de l’ONU sorti en févier 2019 « pointe du doigt les lacunes du régime français en matière d’handicap, que ce soit en matière de scolarisation des élèves handicapés, d’accessibilité des lieux publics et d’accessibilité des logements, de l’institutionnalisation, ou encore d’accès à la citoyenneté et de privation de liberté » commente l’équipe éditoriale d’Hizy.

Ce rapport est sévère (lire le rapport en cliquant sur ce lien 2019-03-07_CP_Rapport_Onu_et_handicap-2) : aides inadaptées, manque d’infrastructures, de prise en charge de responsabilités d’éducation, de transport à la demande, de moyens de formation en langage des signes, braille et documentation facile à lire et à comprendre,…. Et préconise l’inclusion , avec une proposition choc : fermer tous les institutions!

Néanmoins, on ne peut se satisfaire d’une logique binaire : tout inclusif ou établissements spécialisés
Voici l’analyse du CNAPE (Convention nationale des association pour la protection de l’enfance)  »

« Les réponses à apporter aux enfants et aux jeunes handicapés ne peuvent se satisfaire d’une logique binaire : désinstitutionalisation et accueil en milieu scolaire ou accueil en établissement spécialisé. Une société plus inclusive est souhaitable et relève du possible. Il convient d’imaginer des réponses hybrides alliant le droit commun et le médico-social. La France se doit de favoriser un système offrant une pluralité de réponses. À cet effet, il est nécessaire de poursuivre la transformation de l’offre médico-sociale et du milieu ordinaire dans toutes les dimensions.

Dès la crèche mais aussi à l’école, dans les temps périscolaires, les loisirs, la culture, le sport, le soin, la rue, la cité… il convient de porter les efforts. Ces espaces doivent être à la fois accessibles et bien- traitants à l’égard de chaque enfant, en situation de handicap ou non. Afin d’atteindre ces objectifs et de créer un environnement épanouissant pour chacun, une coopération, une articulation, et des allers retours, le cas échéant, entre le milieu spécialisé et le droit commun sont indispensables.

L’inclusion des enfants en situation de handicap aujourd’hui, c’est pouvoir dessiner pour demain une société bienveillante et non discriminante. »