conseil scientifique 8 octobre 2010

Compte rendu du conseil scientifique de l’APWS

Lyon – 8 octobre 2010

Présents : Pr Nicolino, Dr Pinto, Dr Muscatelli, Pr Tauber ,Dr Thuilleaux, Dr Bonnot, Dr Lloret, Dr Coupaye, Dr Chirossel

ODJ

Recherche sur l’ocytocine :

  • – présentation du protocole ocytocine-Bébé, Pr Tauber
  • – derniers résultats, Dr Muscatelli

PHRC :

  • PHRC  sensibilité à GH et SPW ,Pr Tauber
  • PHRC et topiramate, Dr Bonnot
  • PHRC anastrazole et SPW

Projet de Base de données et SPW

Résumé

Dr Bonnot, PHRC 2010 :
Etude randomisée de l’efficacité du topiramate sur les syndromes d’irritabilité, d’impulsivité, d’hyperphagie et d’automutilation dans le SPW.

  • Apporte des précisions sur l’étude ayant été acceptée et financée.
  • Cette étude devrait démarrer dans le premier semestre 2011 et durer deux ans (112 personnes à inclure).
  • Discussion sur l’organisation interne entre Paris et Hendaye.
  • Répartition des budgets.
  • Dr Bonnot accepte de mettre le projet sur le site afin d’expliquer aux parents le sens de cette étude concernant leur enfant.

Dr Muscatelli

  • Discussion autour de l’article paru le 28 septembre 2010 dans la revue scientifique « Human Molecular Genetics » prouvant que l’ocytocine stimule l’activité de succion à la naissance chez la souris : « A single post natal injection of oxytocin rescues the lethal feeding behaviour in mouse nexborns deficient for the imprinted Magel 2 gene. »
  • La poursuite des recherches, notamment dans le cadre d’investigation des voies thérapeutiques nécessite la construction de modèles de souris transgéniques. Celle-ci serait confiée à la société Lyonnaise Genoway.
  • Demande à l’APWF son soutien financier.

Pr Tauber

  • Discussion autour du PHRC 2010 en cours: efficacité et tolérance d’un traitement par inhibiteur de l’arotamase pour limiter l’avance de la maturation osseuse chez les enfants ayant un syndrome de Silver- Russel ou un SPW.
  • Précisions apportées par rapport à l’étude proposée sur les difficultés de succion sévères et tolérance/efficacité de l’ocytocine intra nasal. (Appel d’Offre Local)

Enfants de 0-6 mois
Durée de l’étude : 18 mois.

  • Présentation d’un travail multicentrique à l’échelle européenne dont le financement a été refusé par l’ESPE (European Society of Paediatric Endocrinology) : étude du profil endocrinien et métabolique précoce des jeunes enfants présentant un SPW (0-8 mois) avec comme objectif principal de décrire l’évolution des hormones impliquées dans la régulation de l’appétit et de la prise alimentaire. Dans le même temps serait constituée une banque de sérums à des fins d’autres recherches.
  • Demande à l’APWF son soutien financier.

CR rédigé par Dr C. Chirossel, revu par Pr M. Tauber

 

Maladies rares à expression psychiatrique

2ème Journée Maladies Rares à Expression Psychiatrique

12 Février 2010
Amphithéâtre de l’AFM
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière  – PARIS

Comité d’Organisation : Pr David Cohen, Pr Jean-Philippe Raynaud, Dr Olivier Bonnot, Dr Claudine Laurent
Etaient présents :  F.Besnier, C.Chirossel, N.Ponsart.

Jusqu’à présent en France, la Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent a laissé un peu de côté la problématique des maladies rares alors même qu’en pratique quotidienne, elle est probablement la discipline la plus sollicitée sur le plan de la prise en charge, ne serait-ce qu’en ce qui concerne le retard mental.
Parmi ces maladies, le syndrome de Prader Willi présente des aspects somatiques et psychiatriques particulièrement intriqués.

Génétique : Dr Depienne ( Paris)

Les gènes impliqués dans l’autisme sont des gènes soumis à empreinte comme dans le SPW.
Ces gènes sont également dans la région q11-q13 du chromosome 15 qui contient environ une vingtaine de gènes.
De plus, dans l’autisme les mécanismes génétiques en cause sont des micro arrangements de type de microdélétions, duplications, triplications… comme dans le SPW.
Ceci permettrait de comprendre pourquoi certains aspects du SPW pourraient ressembler à un certain profil autistique.

Centre de Référence Necker : Dr Graziella Pinto

G.P. rappelle les différentes phases de l’étude cytogénétique des personnes ayant un SPW avec l’intérêt de l’analyse de méthylation du chromosome 15 en biologie moléculaire lorsque le diagnostic ne peut être fait en méthode Fish.
Elle rappelle les différents mécanismes génétiques à l’origine du SPW en insistant sur le seul mécanisme qui pourrait provoquer une récurrence familiale du SPW : la translocation équilibrée du chromosome 15 paternel qui ne s’exprimerait pas dans la région q11-q13.( mécanisme le plus rare).
Les conséquences de l’anomalie sur le phénotype dépendraient de la taille de la micro délétion sur la région q11q13.

Centre de Référence Toulouse : Dr G.Diene

A ce jour 504 enfants et 246 adultes sont suivis au centre de Référence.
900 cartes de soins ont été distribuées.
Le Dr Diene rappelle les grandes lignes du suivi des enfants.

Centre de Référence Toulouse : Dr E.Mimoun

Se consacrant à la période de transition, le Dr Mimoun insiste sur l’émergence des difficultés d’ordre psychologique, voire psychiatrique, à l’adolescence (16 ans).
Pour les parents, ce peut être une véritable « deuxième annonce du diagnostic ».
A cette période, on commence à parler projet de vie en parallèle avec projet professionnel.
Spécificités de cette période de transition notées par les professionnels : conflit entre autonomisation et protection.

Centre de Référence Paris Salpêtrière : Dr C.Poitou

40 adultes suivis depuis 2007.
Réflexions sur les mécanismes de l’hyperphagie : il existe une altération certaine de la satiété. L’imagerie cérébrale a permis de constater que les stimuli visuels provoqués par la nourriture sont différents dans le SPW .
Dans le SPW et par rapport à l’obésité commune, il y a une altération de la composition masse maigre par rapport à la masse grasse ( ce qui pourrait explique la diminution de la balance énergétique).
Complications de l’obésité : 25 % des adultes présentent un diabète type 2, 38% ont une HTA.
L’âge moyen des décès en Grande Bretagne est de 27 ans : les complications respiratoires infectieuses viennent en premier plan.
La réponse au stress est diminuée dans le SPW comme le montre la diminution de sécrétion du cortisol dans ces circonstances.
On regrette l’absence de structures d’accueil adaptées ….
Diagnostic différentiel du SPW : la disomie du chromosome 14 qui associe une obésité, un retard mental et une hypotonie.

Centre de Référence Hendaye

Le Dr D.Thuilleaux, psychiatre d’adultes à Hendaye, a le projet de recevoir des jeunes à partir de 16 ans (actuellement 20 ans).
Triple intérêt d’une telle structure :
– intérêt patient
– intérêt famille
– intérêt soignant
A Hendaye, un des principes fondateurs est la prise en charge de la personne dans sa globalité avec le lien entre aspect somatique et aspect psychiatrique.
Présentation de la désorganisation psychique dans le SPW avec comme conséquence majeure une adaptation sociale très compromise.
Nos enfants sont sociaux mais pas socialisés.
Denise Thuilleaux dit à quel point il est important de faire la différence entre mythomanie et délire. Ne pas trop vite conclure à des idées délirantes ( le jeune se sent alors angoissé) devant une simple idée de rêve ( le jeune se sent bien) …

Centre de Référence Toulouse : Dr M.Vigne, pédo-psychiatre

Le Dr Vigne rappelle la difficulté de la transition.
Reprend l’intérêt de dépister très tôt les troubles mentaux.
Importance de former l’environnement lors de l’enfance.

Centre de Référence des maladies rares à Expression Psychiatrique – Paris Salpêtrière : Dr O.Bonnot

Présentation de l’Etude EPITHOMAX ( Topiramate).
Objectif : proposer une réponse médicamenteuse en cas de SPW.
Les anti psychotiques ont pour effets secondaire de faire grossir ( contre indication relative dans le SPW).
Le Topiramate est un anti épileptique, thymo régulateur et anti impulsif

Projet:il est prévu d’inclure 112 patients : Hendaye 56, Paris 28 et Toulouse 28

Dose proposée : 200 mg de manière progressive et par jour pendant 8 semaines contre placebo en double aveugle.
Critères principaux : diminuer les phénomènes d’automutilation, les épisodes impulsifs et les troubles du comportement alimentaire

Rédigé par Ch.Chirossel le 16 02 2010

Conseil scientifique – 10/10/09

Compte rendu de la réunion du Conseil Scientifique
10 octobre 2009

Institut de Myologie – Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière 75013 Paris

Présents : D.Thuilleaux, M.Tauber, C.Lloret, M.Coupaye, G.Pinto, G.Dienne, F.Muscatelli, C.Chirossel, O.Bonnot.
Excusés : M.Nicolino, B.Bollaert, P.Coppet, C.Poitou, A.Vogels, F.Lorenzini, S.Lyonnet.

C.Chirossel (APWF)

– annonce le départ du Dr Anne Postel-Vinay. Elle quitte ses fonctions et a annoncé aux membres du CS sa démission pour des raisons personnelles. Elle reste néanmoins intéressée par l’évolution de l’Association et du CS.

– fait remonter les souhaits de l’association :

–       Il est rappelé qu’un « budget recherche » est  à la disposition du CS. Celui-ci pourrait être utilisé pour  participer au financement de travaux tels que thèses, PHRC, essais cliniques, tous travaux de recherche sur le SPW.

–       Les problèmes posant le plus de difficultés dans la vie quotidienne sont les troubles d’ordre neuropsychiatriques dans leur globalité.

–       L’APWF souhaiterait voir des études se concentrer sur ces thèmes.

Béatrice Bollaert assistante sociale à Necker et qui travaille avec Graziella Pinto est invitée à rejoindre le CS selon les ODJ ; en effet sa grande connaissance des rouages médico-sociaux est très précieuse.

Après discussions entre les participants, les principales idées intéressantes se dégageant pourraient être rapportées ainsi :

–       Réflexion sur la relation « génotype-phénotype » :

Une évaluation psychiatrique selon la taille de la délétion serait intéressante. Il resterait à définir l’échelle d’évaluation portant sur des manifestations telles que l’angoisse, l’émotion, la réactivité ainsi que celle de la théorie de l’esprit (MT).
Une proposition de travail pour un thésard est avancée.

–       Essai clinique réalisé à Hendaye avec le CHU de Toulouse.

DT rapporte l’essai clinique réalisé à Hendaye avec le CHU de Toulouse  sur  les changements de comportement après un spray nasal d’Ocytocine. Dans les suites, il semble y avoir une modification des capacités. (promotion CHU Toulouse 2008).

–      Maturation cérébrale.

FM rapporte la notion de gènes à rythme circadien et le rôle des neuro hormones dans la maturation cérébrale. Elle souligne le rôle de l’Ocytocine sur la plasticité cérébrale dès la naissance. Il semblerait intéressant d’organiser des réunions de recherche sur le SPW autour des thématiques endocriniennes et troubles du développement : fonction des neurohormones telle l’ocytocine et la vasopressine, le système dopaminergique, leur interférence avec la ghreline ? relation ghreline et addictions ?  Sur ces constations, la confrontation entre la recherche animale, génétique et clinique semble incontournable.

–       Imagerie cérébrale par Pet Scan et SPW (PHRC Toulouse 2008)

L’équipe de M.Tauber et de Pierre Pailloux du CR de Toulouse ont  retrouvé que les zones du cingulum antérieur et de l’aire temporale supérieure (Dt>G) sont différentes dans le SPW (zone de l’émotion, l’anticipation du mouvement, des théories de l’esprit …).On pourrait également étudier l’épaisseur corticale (un logiciel a été développé à Toulouse).

Se pose aussi la question du vieillissement précoce retrouvé sur les coupes histologiques (FM).

–       En fin de séance, rappel sur l’attitude à recommander aux patients vis-à-vis de la grippe A. On recommande d’aller sur le site du Centre de Référence.

Deux réunions sont fixées afin de mieux clarifier les objectifs du CS et les directions à donner aux futurs travaux

mercredi 13 janvier 2010 – 9h à Broussais (locaux Alliance Maladies Rares)
samedi 20 mars 2010 – 9 h à Necker (action G.Pinto)

Compte rendu rédigé par Christine Chirossel