Message d’une mère pourtant avertie et dont la fille Gaëlle a présenté récemment une grave infection pulmonaire (pneumo-pathie) qui a frôlé la complication gravissime…
Nous pensons avant tout avec une immense tristesse à Charlotte et tous ceux emportés par cette affection : Ils n’ont pu être traités à temps…
En cette période d’épidémie de grippe et de ses complications redoutables, j’étais vigilante…
– Je sais qu’il ne faut attendre ni la fièvre ni la plainte de nos enfants pour faire un diagnostic.
– Je sais que le moindre changement de comportement comme l’abattement doit faire soupçonner une maladie.
– Je sais qu’ils ne veulent pas être malades et donc ils cachent souvent leur symptomatologie.
Et pourtant, je me suis fait dépasser :
Cela faisait 48h que Gaëlle restait souvent assise, qu’elle mangeait moins, qu’elle parlait peu et qu’elle se couchait tôt, mais elle allait volontiers au travail. Une petite toux, le petit fébricule le soir m’ont fait débuter une antibiothérapie associant deux antibiotiques d’action complémentaire. La nuit, j’ai été réveillée par ses levers incessants pour m’apercevoir qu’elle respirait très mal et vite. Elle me disait que tout allait bien et ne voulait pas entendre parler d’hôpital. Le lendemain, il neigeait énormément, donc pas de car-taxi, pas de travail en ESAT, Gaëlle est restée à la maison avec son frère qui ne pouvait pas aller au lycée.
Dans l’après-midi, son frère l’a emmenée faire une radiographie pulmonaire.
Appel du radiologue : pneumopathie évolutive avec plusieurs foyers. Radiographie alarmante avec si peu de signes cliniques…
Une visite chez le pneumologue de Gaëlle a permis de compléter le traitement : aérosols 4 fois/jour, oxygène car l’oxygénation du sang ne se faisait pas bien, ventilation avec l’appareil habituel pour la nuit. Gaëlle ne voulait toujours pas entendre parler d’hospitalisation…
Les jours suivants, soit trois jours après le début de l’antibiothérapie, l’état de Gaëlle se stabilisait mais elle respirait encore très mal.
Les choses se sont ensuite améliorées régulièrement et le traitement aura duré 10 jours…
Je me suis facilement imaginée quelle aurait pu être l’évolution :
– Si le traitement antibiotique n’avait pas été démarré si tôt,
– S’il n’avait pas été efficace très vite (une bi-antibiothérapie est nécessaire),
– Si elle n’avait pas été vaccinée contre le pneumocoque car il s’agit probablement de ce microbe,
– Si je n’avais pas été avertie que les maladies infectieuses (pulmonaires en particulier)  évoluent  très rapidement chez les personnes ayant un SPW…
Prise en charge rapidement, Gaëlle a eu de la chance, je veux faire partager cette chance par ce témoignage.
Christine Chirossel