Le rapport de l’ONU sorti en févier 2019 « pointe du doigt les lacunes du régime français en matière d’handicap, que ce soit en matière de scolarisation des élèves handicapés, d’accessibilité des lieux publics et d’accessibilité des logements, de l’institutionnalisation, ou encore d’accès à la citoyenneté et de privation de liberté » commente l’équipe éditoriale d’Hizy.

Ce rapport est sévère (lire le rapport en cliquant sur ce lien 2019-03-07_CP_Rapport_Onu_et_handicap-2) : aides inadaptées, manque d’infrastructures, de prise en charge de responsabilités d’éducation, de transport à la demande, de moyens de formation en langage des signes, braille et documentation facile à lire et à comprendre,…. Et préconise l’inclusion , avec une proposition choc : fermer tous les institutions!

Néanmoins, on ne peut se satisfaire d’une logique binaire : tout inclusif ou établissements spécialisés
Voici l’analyse du CNAPE (Convention nationale des association pour la protection de l’enfance)  »

« Les réponses à apporter aux enfants et aux jeunes handicapés ne peuvent se satisfaire d’une logique binaire : désinstitutionalisation et accueil en milieu scolaire ou accueil en établissement spécialisé. Une société plus inclusive est souhaitable et relève du possible. Il convient d’imaginer des réponses hybrides alliant le droit commun et le médico-social. La France se doit de favoriser un système offrant une pluralité de réponses. À cet effet, il est nécessaire de poursuivre la transformation de l’offre médico-sociale et du milieu ordinaire dans toutes les dimensions.

Dès la crèche mais aussi à l’école, dans les temps périscolaires, les loisirs, la culture, le sport, le soin, la rue, la cité… il convient de porter les efforts. Ces espaces doivent être à la fois accessibles et bien- traitants à l’égard de chaque enfant, en situation de handicap ou non. Afin d’atteindre ces objectifs et de créer un environnement épanouissant pour chacun, une coopération, une articulation, et des allers retours, le cas échéant, entre le milieu spécialisé et le droit commun sont indispensables.

L’inclusion des enfants en situation de handicap aujourd’hui, c’est pouvoir dessiner pour demain une société bienveillante et non discriminante. »